JEAN 20 : 1 à 18
Après un décès, après un enterrement, les proches sont désorientés. Le deuil est difficile à vivre. Et l’on veuille s’assurer que celui qui est parti est bien mort. Comme Marie de Magdala qui se rend au tombeau avec les autres disciples en espérant qu’un autre évenement jaillira. Je pense que personne ne veut être à la place de Marie de Magdala et des disciples. En ayant passé des temps d’angoisses et d’inquiétudes, voilà qu’ils se retrouvent devant le tombeau , porte ouverte et vide. Jésus n’y est plus. Quel choc cela a été pour eux. Comment vivre après avoir découvert cela. Quel bouleversement ? Que penser ? Que raconter aux autres ? Peut-on mesurer leur douleur, leur souffrance, leur déception car ils n’ont pas compris à l’époque ce qu’est la résurrection. Et nous, est-ce que nous pouvons croire plus facilement qu’eux concernant la résurrection ? C’est un peu prétentieux.
Devant l’ouverture du tombeau les quatre personnes ont eu instinctivement des gestes et des regards différents. D’abord, Marie de Magdala n’était pas entrée dans le tombeau, elle a fait demi-tour et dit à Pierre et à l’autre disciple qu’elle ne sait pas où est le Seigneur. Ce qu’elle voit ne permet pas de se rendre compte de la situation. Puis Marie prévient Pierre et l’autre disciple et tous courraient vers le tombeau. C’était un vrai marathon. L’autre disciple aussi n’entra pas. Il s’est baissé pour voir et ne vit que les bandes posées à terre. Il ne voyait qu’à moitié ce qui était à l’intérieur. C’est Pierre qui y entra et vit mieux les objets, les bandes qui étaient sur la à terre, le linge mis de côté. Pierre entra-t-il dans le tombeau parce qu’il était proche de Jésus ? Ou bien est-ce qu’il était emporté par la surprise que rien ne l’arrêtait ! C’est ensuite que l’autre disciple entra et le texte nous dit qu’il vit comme Marie et Pierre . Mais ce disciple crut à la différence de Marie et Pierre. En un éclair tout a changé pour lui.
Je ne sais pas ce qui nous est arrivé en ce matin de Pâques au réveil. A quoi avions-nous pensé ? Se déplacer pour aller à un culte ou se retrouver pour une réunion de famille. Mais imaginons que nous avons la possibilité de faire un retour en arrière et de se mettre à la place de Marie et des disciples. Essayons alors d’entrer dans la peau de Marie et des autres. Quelle est notre réaction ? Notre émotion ? Nos pensées ? Que ressentons-nous ? Cela s’est passé ce matin, Qu’aurions-nous fait ? Appeler au secours, car c’est scandaleux que le tombeau est ouvert ? Que le corps a disparu ? nous appelons le commissariat pour faire un constat de cet évenement et d’en informer la justice et les médias. En attendant de poser des plaintes et d’attendre la suite des enquêtes, qu’est ce qu’il reste à faire ? A l’époque de Jésus je ne sais pas ce qui s’est passé. Peut-être que d’autres écrits peuvent nous l’expliquer.
L’heure de cette découverte a été bien matinale pour les disciples et Marie. Ils ont été bien secoués. Qu’est que leurs yeux ont retenu ? Marie en tant que femme a-t-elle eu le droit d’entrer dans ce tombeau. Elle n’a vu que la porte ouverte. Elle a décidé de ne pas entrer dans ce lieu sinistre. Elle a tout suite appelé à l’aide car très tôt le matin, dans un tombeau c’est tout noir. Nous ne savons pas vraiment ce qui s’est passé mais nous pouvons supposer ce qui est de l’autre côté. Marie se tenait dehors près du tombeau. Elle n’a jamais mis les pieds à l’intérieur ? Marie est-elle ce témoin qui pourrait dire : « Stop ce n’est pas ma demeure ». C’est son endroit à Lui. Nous sommes maintenant séparés, mais je reste dehors et mon espoir n’est pas mort pour le retrouver. J’espère toujours. Je ne renonce pas à cette attente et à cette recherche. Alors elle vit deux anges à la place du corps de Jésus. Puis le maître lui est apparu. Et Pierre, lui, entra, dans ce lieu non destiné pour les vivants. Il veut vérifier ce qu’il y a vraiment dans ce tombeau si Marie a dit est vrai. Il promène ses yeux dans cet endroit ténébreux. Il déplace son regard d’un endroit à un autre car il vit les bandes et le linge distancé l’un de l’autre. Alors il a constaté que le corps de Jésus a disparu. L’ autre disciple était beaucoup plus prudent, il s’est baissé pour voir ce qui est dans le tombeau. Comment pourrait-il voir quelque chose s’il ne fait pas encore jour. Il n’est pas entré tout de suite car avait-il peur de la réalité ? Comme il a couru très vite, il avait besoin de respirer un peu ? Il entra dans le tombeau lorsque Pierre entra en premier. L’autre disciple vit et il crut. Tout a changé pour lui à cet instant là. A différents endroits où nous nous trouvons nous ne voyons pas la même chose. Mais nous pouvons imaginer la même chose.
Pour Marie il a fallu un petit moment pour qu’elle se rende compte que le jeune hiomme à l’extérieur du tombeau est Jésus Christ. Elle a mis du temps pour le comprendre. Puis elle reçoit cet envoi de Jésus d’annoncer la Bonne nouvelle aux frères, à la famille. C’est une chose importante car il faut vraiment croire pour pouvoir annoncer l’Evangile. Voir et croire en Christ pour le chrétien sinon il est impossible de parler de Jésus le Christ. De ce qu’il lui a fait dans sa vie. Comment celui qui ne croyait pas auparavant pouvait croire maintenant ? Comment se sont ouverts ses yeux comme celui de Marie, ou de Pierre ou de cet autre disciple. Qu’est ce qui les a aveuglés ? Qu’est ce qui les a empêchés de voir que Jésus est sorti de la mort. Qu’il est passé à la vie, qu’il est entré dans la vie maintenant ! Ne sommes-nous pas aussi comme Marie qui prend le temps de réfléchir. Que la flamme de l’espoir nous fera apparaître le Seigneur. C’est en faisant confiance à cela que nous entendrons la parole du Seigneur. Ou comme Pierre qui va aller au plus profond de sa quête et creusera tout autour, il est entré dans ce lieu non éclairé et scruta partout. Nous aussi nous souhaiterions vérifier. Ou comme cet autre disciple qui attendait que quelqu’un passe avant d’ être confronté à la réalité. Ce qu’il a vu l’a transformé.. Ce verbe vit, peut être à la fois le verbe voir et le verbe vivre. A chacun de se retrouver.
Alors aujourd’hui nous célébrons ce jour de pâques, le temps de la résurrection de Jésus le Christ. Jésus, le Fils du Dieu vivant. Qui sommes-nous ? Marie ? Pierre, cet autre disciple ? Ou encore un autre ? Ne formons-nous pas cette chaîne humaine toujours à la recherche du Christ vivant ? Nous courrons, tous, nous voyons tous, nous hésitons, nous avons besoin des autres. Chacun croit au Christ au moment inattendu. Le temps nous est offert pour suivre un cheminement de notre quête spirituelle et religieuse. Voir et croire en un Dieu qui a donné sa vie pour nous pour que sa résurrection soit aussi la nôtre. Partout dans le monde, voir et de croire est tout à fait possible. D’attendre comme Marie, que Dieu nous appelle par notre nom pour dire que tout est fini, que les pleurs devraient s’arrêter. Que Dieu continuera son chemin pour apparaître aux disciples puis à d’autres. Souvenons-nous de la conversion de l’apôtre Paul
Des miliers ou même des millions de personnes dans le monde se trouvent devant un tombeau vide, sans aucune espérance à cause des guerres, des conflits, de la famine, de la maladie, de la mort,de la séparation, de la colère, de la jalousie, de violence, de vols. Eux aussi sont comme Marie et entendent cette parole de Jésus : Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?Ils ne peuvent voir le ressuscité dans le ras de marée de souffrance. Or le Christ est là pour les relever et les sortir de leur désespoir, de leur misère, de leur amertume. D’ autres millions qui ont vu et cru au Christ ressuscité sont appelés à annoncés que le Christ est vivant. L’avenir ne nous appartient pas ce qui est essentiel c’est que le Christ nous a remis debout quelle que soit notre situation car Dieu nous aime.
Comments by Julia DARSOT