1 Rois 19 : 9-13
ELIE, se trouve dans une situation compliquée. Il se réfugie dans une grotte. En tant que prophète comment se fait-il qu’il ne trouve pas de solution pour s’en sortir ? Elie se retrouve tout seul. Sa déception est grande car le peuple s’est détournée de Dieu. Elie a mal pour cela. Il souffre vraiment. Or c’est dans la grotte que le Seigneur lui demande : « Que fais-tu ici, Elie ? ». Le Seigneur lui dit tout de suite de sortir et d’aller l’attendre à la montagne.
Entretemps la nature s’est déchaînée : le vent fut violent, la terre a tremblée, le feu a mis aussi sa part. Beaucoup de gens pensent que ces catastrophes viennent de Dieu. C’est tout à fait faux puisque le texte précise que : Dieu n’est pas dans la violence du vent, ni dans la violence de la terre, ni dans la violence du feu.
Où était Dieu ? Le texte nous donne une réponse en disant qu’un souffle léger est arrivé (un murmure doux et léger) et Elie l’entendit. Il a eu peur car il sent que quelque chose va se passer. Effectivement, le Seigneur est là. Elie se cache le visage avec son vêtement. C’est un geste humain tout à fait naturel. Une voix dit à Elie : « Que fais-tu ici Elie ? »Cela nous rappelle Adam et Eve, qui se sont cachés aussi lorsque Dieu les cherchait. Il y avait aussi un vent léger et Dieu demanda à Adam : Où es-tu ? Vous connaissez l’histoire, il parle de sa femme. Quand à Elie, lui il parle du peuple et de ce que le peuple a fait. Elie, Adam, tous ont senti ce souffle léger qui marque la présence de Dieu. Voilà Dieu qui interroge (pourquoi l’homme se cache et qu’a-t-il fait) : « Qu’est ce que tu fais ici ? ».
Elie n’est plus tout seul dans sa fuite. Ce célèbre prophète a été dans un temps de grand découragement car le roi voulait le tuer. Car les prophètes de Baal sont morts à cause de lui. Elie a-t-il oublié que Dieu est là prêt à lui porter secours. Rassure-toi dit Dieu va vers la montagne, attends-moi là-bas. Maintenant, il est temps de répondre à Dieu « qu’est-ce que tu fais ici, Elie ? » Comme quoi le ministère d’un prophète n’est facile. Doit-il toujours réussir ? Mais parfois il arrive qu’il échoue dans sa mission. Elie avait l’air de vivre un cauchemar et s’enfuit.
Chaque jour est un autre jour. Ce texte des Rois nous montre qu’à tout moment Dieu est là, près de nous. Même s’il est difficile de le croire dans les situations conflictuelles. Pourtant, nous pouvons entendre sa voix dans un souffle léger. Sa voix accompagnée de la Parole qui sauve, puisque c’est le Dieu de Jésus Christ qui va vers nous. Il fait le premier pas avec Elie, comme avec nous. Personne n’est abandonné.
Parfois nous ressemblons à Elie, se réfugiant dans notre grotte car nous trouvons devant un mur infranchissable. Alors à quoi pensons-nous et que faire ? Chaque chrétien vit des expériences différentes dans l’annonce de l’Evangile. Avec la guerre, la famine, le chômage, la maladie nous font replier sur nous-mêmes, les chrétiens prennent des risques. Il arrive qu’ils se cachent dans leurs grottes car ils ont peur et sont démunis. Mais Dieu s’approchant de nous et nous offre ce moment de rencontre où nous l’entendons dire « Que fais-tu ici, N… ? ». Chacun pourra répondre selon ce qu’il a vécu avec des événements dérangeants, des comportements agaçants, des paroles humaines blessantes, des persécutions … Ce sont des grottes possibles d’engloutir l’homme. Alors parlons avec Jésus Christ ce qui nous arrive, même s’il sait ce qui se passe. Invoquons le pour nous secourir et pour les autres car nous avons mal pour ceux qui sont ne peuvent pas sortir de leur grotte.
J’aime cette parole « que fais-tu ici, Elie ? ». Cela signifie que le Dieu de Jésus Christ ne l’a pas oublié, qu’il le reconnaît car il l’appelle par son nom, qu’il lui apporte de l’aide. Rien qu’à entendre cette parole c’est le début d’un émerveillement et d’un soulagement.
Nous sommes aussi comme Elie, en tant qu’enfant de Dieu. Nous sommes rassurés que Quelqu’un se soucie de nous. Justement Jésus est mort et ressuscité pour nous faire sortir des nos grottes ou de nos impasses. Faisons-lui confiance. Amen.
Comments by Julia DARSOT