Semaine de prière pour l’unité chrétienne du 18 au 25 janvier. Thème proposé par les catholiques et protestants de l’Irlande. » Là où deux ou trois se réunissent en mon nom, je serai au milieu d’eux »

Matthieu 18:15-20

RELEVONS quatre points dans ce texte : Le premier est la relation avec l’autre,en tant que personne, en tant que frère nous rappellant la parole de Jésus quand il dit : »Aime ton Dieu et aime ton prochain ». Le frère est le frère de sang, le frère dans la communauté, le voisin connu ou inconnu. Le mot frère est parfois habillé d »une connotation négative puisque l’histoire des premiers frères que nous rencontrons dans la Bible a été dramatique. Celle d’Abel et de Caïn, d’Esaü et de Jacob. Entre ces deux derniers la rupture a duré bien des années. Heureusement,ils ont eu l’occasion de se réconcilier à la fin de leur vie. Et comment en tant que chrétien envisageons-nous notre relation avec un frère ?

Le deuxième point est la question du péché en pensant à faute, mais optons plûtot à « incroyance ». Alors une nouvelle démarche nous est proposée comme suit : Moi, en premier, je dois aller vers l’autre : le frère. Je serai face à lui seul pour un temps de conversation nécessaire. Si je m’entends et me réconcilie avec lui, le résultat de la rencontre est positive. Sinon, c’est le contraire et à ce moment je me ferai accompagner de deux autres personnes pour être témoins. C’est dire pour confirmer ma démarche de m’impliquer dans cette relation nouvelle. Et ainsi de suite jusqu’à la communauté si c’est nécessaire pour arriver à une réconciliation. La durée de cette démarche semble être longue et risque d’impatienter les uns et les autres. C’est vrai parce qu’une relation humaine est délicate. Rien ne dit que toute personne que je rencontre ou que nous rencontrons accepterait facilement de se mettre en relation avec moi ou avec nous ou de faire quelque chose ensemble, même sollicitées avec de bonne argumentations. Bien souvent, un point de départ de la connaissance ou d’entrer en relation s’est faite à travers un évennement de la vie : naissance, décès, mariage, anniveraire, fête,détresse, réunions d’églises ou d’ordre professionnel ou autres.
Le troisième point nous parle de lier et de délier une faute. Ainsi : aimer ou ne pas aimer l’autre, le reconnaître ou non dans son identité, dans sa personnalité, dans sa culture, dans son étrangeté nous amène à une décison auquelle nous avons un pouvoir sur l’autre. Nous constatons que nous vivons dans deux mondes : le spirituel et le matériel. Le matériel est le reflet de notre spirituel. C’est pour cela que la littérature biblique dans toute sa théorie est assez compliquée pour être appliquée. L’histoire du bon samaritain est un bon exemple.
Le quatrième point c’est de s’accorder pour demander une chose quelconque au Père. Quelle serait cette « chose quelconque » ? En tout cas, parler de s’accorder c’est se rassembler d’abord, respecter l’autre tel qu’il est, vivre avec sa différence, et être animé par le Saint Esprit. C’est ainsi que nous pourrons faire une action ensemble.Il faudra être cohérent et s’entendre sur le sujet de la demande. Est-ce une condition ? Oui et non, car elle n’est pas dite exactement comme cela mais est supposée. La demande est possible. Nous pouvons tout demander. Demander au Père c’est entrer en conversation avec le Père de Jésus Christ. Comme tout enfant qui parle avec son père. Ainsi les personnes entreraient en conversation avec Jésus Christ parleraient avec Dieu. La prière du « Notre Père » n’est-elle pas cette conversation d’un enfant , d’un fils à son père.
Alors catholiques et protestants se rapprochent pour demander quelque chose ensemble aujourd’hui dans le monde invités par les chrétiens irlandais puisque ce sont eux qui ont proposés le thème de la semaine. Nombreux les sujets qui peuvent venir à notre tête et citons quelques unes : La première est de répondre à notre quête spirituelle commune
- afin de bénir Dieu : de dire du bien de Lui pour ce qui s’est passé dans notre vie. Malgré des difficultés ou des malheurs qui nous ont fait courbés ou tombés. En sachant que des millions de personnes ont ressenti la main de Dieu les tenir, les guider et les relever pour être debout à nouveau.
- afin de sentir le bonheur de la vie et de remercier Dieu. Car l’homme a été créé pour transmettre aussi la vie, même si la relation prime. La vie est quelque chose d’extraordinaire car elle ne s’est jamais arrêtée. Des enfants naissent chaque jour, même si d’autres personnes meurent.
- afin de désirer la paix dans le monde pour que revienne la joie de tous les peuples. La paix n’est pas seulement l’arrêt de la guerre. Mais cette joie intérieure où l’on se sent comblée. Cette joie inexplicable , car frères et soeurs se retrouvent dans la même maison, sous le même ciel, qu’ils soient proches ou lointains.
- afin d’être solidaires parce que ceux qui sont dans la douleur et la soufrrance ne doivent pas rester isolés. Solidaires aussi de ceux dont la santé est détruite à cause de la maladie, d’absence de traitements et de manque de médicatements, ou anéantis par les catastrophes naturelles. Que ceux qui sont dans la solitude ne se sentent pas abandonnés surtout au moment où ils ont en besoin.
- afin de demander pardon et le recevoir. Même s’il se trouve que l’homme est aveuglé par son incroyance,son ignorance. Dieu l’aimera toujours. Le Dieu de Jésus Christ est un Dieu qui tient promesse.
- afin d’être fortifié pour avoir le courage de vivre et d’affronter la réalité. Arrêtons la liste. Et accordons nous à demander à sentir la présence et l’action de Dieu dans le monde.Absence de Dieu dont le verso est sa présence profonde dans notre coeur. Ce Dieu invisible, personne ne peut le dessiner mais nous avons foi en son existence. Ce Dieu que nous espérons être toujours à côté de nous, devant nous pour nous faire avancer, derrière nous pour nous protéger. Oui cette présence de Dieu est capitale pour tous les peuples car son amour nous donne la force de vivre, de pardonner les autres. Dieu est partout dans le monde. Alors c’est intéressant que Matthieu nous le rappelle  » là où deux ou trois se réunissent en mon nom. Je suis au milieu d’eux »