Matthieu 20:29 – 21: 11

Jésus et  ses disciples furent  souvent entourés  par la foule. C’est devenu une habitude de le suivre même par curiosité. Voilà un moment palpitant parce qu’un leader, un guide traverse la ville. Tous attendent quelque chose de lui : une parole ou un geste? Puisque la foule a surtout entendu sa renommée, elle entraîne tout ce qui est sur  le passage de Jésus à le rencontrer. Malheureusement, tous ne sont pas comme la foule, tous ne peuvent pas le suivre et marcher. Tous n’ont pas cette spontanéité de suivre Jésus dans cette longue marche.

Ainsi à l’opposé de la foule se trouvent d’autres personnes. Deux aveugles ne pouvant pas se déplacer tout seul. Donc dépendants des autres. La foule ne voit pas le désir de ceux aveugles de vouloir aussi voir Jésus et que Jésus puisse leur apporter quelque chose. Ils crient pour qu’on les remarque. Bien sûr que la foule les voit. Mais leur cri ne plaît pas à la foule. Elle les fait même taire . Oh! Foule qui ne voit que son intérêt et trop égoïste pour penser aux deux handicapés de vue.

Bien souvent dans les grandes marches ou dans les manifestations, les handicapés sont en retrait ou quasiment absents de peur d’être accaparés ou agressés par les autres.

La foule ne veut rien entendre de leur part. Et les demandent de se taire. A l’époque il n’y avait pas de haut parleur sinon non la voix des aveugles aurait été entendu.

Ces aveugles appellent au secours. Ils appellent Jésus. Ils savent que c’est le Seigneur et Fils de David . Ils confessent déjà l’origine de cette personne sur leur chemin. Ils n’avaient aucun doute sur l’identité de Jésus même s’ils ne voyaient pas.

Jésus a quand même entendu leur cri. Il s’arrête et demande ce qu’ils veulent.  Que nos yeux s’ouvrent disent-ils. Les aveugles ne tournaient pas en rond, ils étaient direct dans leur demande : que nos yeux s’ouvrent. Ils veulent sortir des ténèbres qui les aveuglent. Jésus était touché qu’il n’hésite pas une seule seconde à les guérir. En un clin d’œil ils ont recouvré leur vue. Ils suivirent aussi Jésus. Ces aveugles avaient vraiment confiance en Jésus.  Quel foi !? Maintenant ils sont témoins pour eux même pour l’œuvre de Jésus, pour leur salut et pour leur guérison.

L’aventure de Jésus continue. L’aventure parce que ce n’est pas évident ce qu’il fait. Mais c’est aussi son destin parce qu’il obéit aux ordres de son Père.

Puis est arrivé ce moment où il doit se préparer pour monter sur un ânon. C’est ce qu’il fit. La foule était toujours présente. Elle est parfois comme un mouvement incompréhensible. Que cherche-t-elle vraiment à connaître ou à faire découvrir.

Alors des  gens ont étendu leurs vêtements sur le chemin.  L’objet qui colle à la peau et on ne met pas n’importe lequel. Un vêtement est précieux et a une signification  pour chacun. Les gens ont donné ce qu’ils ont de meilleur. Nous avons une très belle image de la situation avec toutes les couleurs de ces vêtements, plus les branches. C’est un très beau tapis de couleurs. Mais en même temps il est impossible d’arrêter le cri de la foule  : «  Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient du nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! »Jésus est même porté par le cri de la foule car il se trouvait au milieu.

Hosanna ! Sans oublier  » au secours ». Un cri de désespoir, de tristesse. Sauve-moi. Tire-moi de là.  La foule est comme un groupe de « supporter ». Elle acclame aussi le Seigneur. C’est une réaction tout à fait normal. Lorsque qu’un groupe ou une foule, ou un peuple attend une délivrance: Le cri porte  celui qu’il espère dans ce sens là.  Nous voyons souvent le bain de foules de quelqu’un de renommée. Ce qui n’est pas chose extraordinaire car cette personne n’est pas comme tout le monde. Il a quelque chose de particulier. Alors Jésus imposant lui-même le fait d’être un roi qui vient attire l’attention de la foule. C’est comme une promesse. Voici ton roi vient de toi. Quoi de plus fantastique. Le roi est là et il va s’occuper du peuple dans la détresse.

Or nous savons que le chemin que Jésus a pris est un des plus difficiles. Car il aura d’autres moments difficiles à vivre jusqu’à être insultés, persécutés et mourir sur la croix.

Cette montée vers Jérusalem nous fait comprendre que le peuple exprime sa crise. Dans le mot crise nous avons le fait de juger. Accepter ou non le messianisme de Jésus. Le reconnaître ou non comme Fils de Dieu. Jésus est en marche vers Jérusalem, il doit accomplir ce que le Père veut. Il ne peut pas faire marche arrière.

En entrant dans la ville, la population est émue et n’est pas du tout indifférente. La ville se demandait qui est celui-ci ?  La foule a donné sa réponse toute simple  le prophète de Nazareth en Galilée. Le prophète a une mission d’annoncer la parole. Son activité arrive au moment adéquat. Quand le peuple est dans la souffrance, la venue d’une parole guérissant est nécessaire et est la bienvenue.  La Parole juste et la parole qui sauve, qui guérit.

Cette parole dans l’histoire et la géographie est née à Bethléem, elle a beaucoup voyagé, de Nazareth elle a été bien précise en passant dans le monde païen et retourne à son origine vers Jérusalem pas loin de Bethléem car elle a été semée partout. C’est une image mais la Parole de Dieu en Jésus Christ est celle que nous interpellons dans les moments cruciaux de nos vies. Elle est présente et nous relève, nous redonne la vie malgré le temps fort de la Passion. Le temps des rameaux dans toute son agitation nous invite à regarder le Christ qui ne nous laisse pas en marge comme les deux aveugles mais il s’approche de nous en ayant compassion de tout être humain qui veut le rencontrer.Ce Jésus Fils de David mais aussi le Messie. Amen